La lune, notre fidèle satellite naturel, continue de révéler plus de secrets. Non seulement elle s’éloigne de la Terre, mais elle rétrécit également en taille. Au cours des 800 derniers millions d’années, le périmètre de la lune a diminué de près de 50 mètres. Ce phénomène est causé par le refroidissement du noyau lunaire, entraînant sa contraction progressive.
A première vue, 50 mètres peuvent sembler petits par rapport au diamètre de la lune, mais ils ont un impact significatif sur les futures missions spatiales. Le processus de rétrécissement de la lune est similaire à celui d’un raisin qui se dessèche et se rétrécit. Tout comme la peau élastique du raisin se ride, la surface rigide de la lune se fissure, entraînant des fractures et des mouvements sismiques.
Les chercheurs ont observé des déformations significatives sur la surface lunaire dans la région polaire sud en utilisant des données du Lunar Reconnaissance Orbiter de la NASA et des informations des sismographes laissés par les astronautes lors des missions Apollo sur la lune. C’est précisément dans cette région que la NASA prévoit d’envoyer une mission spatiale habitée dans le cadre du programme Artemis en 2026.
Les mouvements sismiques et les fractures résultant du rétrécissement de la lune représentent une menace pour les programmes de recherche futurs et les projets de colonisation lunaire. Ces vibrations peuvent affecter la stabilité des atterrisseurs, de l’équipement et des vaisseaux spatiaux, mettant en danger les futurs colons.
Des études sur l’activité sismique de la lune sont en cours pour identifier les zones potentiellement dangereuses pour les missions spatiales. Les scientifiques travaillent à développer des conceptions techniques et des méthodes de protection pour garantir la sécurité de l’équipement, de l’infrastructure et des astronautes sur la lune.
Malgré ces défis, le programme Artemis, mené par la NASA, l’Agence spatiale européenne et des entreprises privées, continue de progresser. La mission Artemis II, où le vaisseau spatial Orion habité se rapprochera de la lune, a été reportée à 2023. La mission Artemis III, qui verra des humains poser le pied sur la lune pour la première fois en plus de 50 ans, est prévue pour septembre 2026.
L’exploration de la lune et de son activité sismique vise à nous préparer à ce qui nous attend. Assurer la sécurité des astronautes et atteindre des objectifs scientifiques sont primordiaux pour les futures missions spatiales. La lune en rétrécissement nous présente de nouveaux défis mais ouvre également de nouvelles opportunités de découverte et d’exploration de notre voisin cosmique le plus proche.